Le syndrome de la périostite chez le Runner

La périostite tibiale, une douleur connu des runners. La périostite tibiale est comme son nom l'indique située sur le tibia. Le tibia est très sensible à la palpation.


La région visée

Le périoste est une lame de tissu qui entoure les os. Il est constitué de deux couches : l’une, externe, formée de collagène ; l’autre, interne, constituée d’ostéoblastes (cellules qui participent à la minéralisation des os). Plusieurs facteurs peuvent être à l’origine des périostites:

  • Augmentation brutale du stress mécanique, notamment en début de saison : augmentation du volume ou de l’intensité des entraînements (distance, durée, fréquence, côtes, sols durs…)
  • Mauvaise technique de course
  • Biomécanique de la cheville en particulier une hyperpronation (affaissement du pied vers l'intérieur) entraînant un surmenage musculaire
  • Utilisation de chaussures inadaptées ou trop usées
  • Mauvaise hydratation ou alimentation
  • Une différence de longueur de jambe ou un surpoids sont également à prendre en considération

Les causes

Souvent déclenchée en début de saison, lors de la reprise d’un entraînement (intensif), la périostite (appelée shin splint par les Anglo-Saxons) se développe d’autant plus que le runner évolue sur terrains durs.

L’une des causes de périostite les plus fréquentes chez le coureur vient d’une hyperpronation du pied. Cela survient du fait que la cheville rentre vers l’intérieur au moment de l’appuie au sol et cela entraîne un étirement du tendon et du muscle. Cet étirement répété engendre une inflammation au niveau du muscle et par la suite une fracture de fatigue.

 

 


Les symptômes

La douleur provoquée par la périostite est localisée sur le tibia (généralement sur son bord interne). Elle se concentre sur plusieurs centimètres – à l’inverse de la fracture de fatigue qui est beaucoup plus localisée. Elle se déclenche très nettement lors de la pratique de la course et se soulage rapidement au repos. A terme, si elle est ignorée, elle augmente en intensité à l’effort.

A la palpation, le signal douloureux est d’intensité variable et ne se diffuse pas sur les parties molles voisines (notamment le mollet). Invisible à la radio, la périostite peut en revanche se débusquer à l’occasion d’une scintigraphie osseuse (examen lourd et coûteux peu prescrit pour ce genre de pathologies).


Comment prévenir la périostite tibiale?

La périostite est une pathologie sournoise. Elle peut survenir à tout moment durant la saison, disparaître puis réapparaître alors qu’on pense que le corps est bien entraîné. Rappelons-nous que sa cause est multifactorielle et qu’à ce titre, il importe de jouer sur tous ces facteurs pour la prévenir ou la contrôler.


Traitement

Selon Dominique Poux, l’un des grands spécialistes français de la traumatologie du sport, le traitement de périostite tibiale sous ses formes bénignes repose d’abord sur l’allègement de l’entraînement. Il insiste aussi sur les points suivants :

  • Traitement anti-inflammatoire
  • Séances chez le kinésithérapeute
  • Pansement compressif et glaçage local
  • Renforcement musculaire
  • Vérification du matériel et achat de chaussures neuves ou plus adaptées à la foulée
  • Analyse de la technique de course
  • Entraînement sur sols souples

Lorsque la douleur a disparu, il est prudent de reprendre l’entraînement de manière progressive en évitant les accélérations brutales et les séances en côte !


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